Les Français adeptes de la consommation collaborative


Un français sur 2 adepte de cette consommation

Près de la moitié des français (48%) pratiquent les formes les plus courantes de l'économie collaborative: covoiturage, colocation, troc, revente d'objets d'occasion. De nombreuses startup se lancent dans le secteur et proposent des services innovants.

La plateforme Blablacar met en relation des conducteurs ayant des places libres avec des passagers recherchant un trajet économique. Cela permet aux conducteurs et passagers de faire des économies sur leurs trajets. Le principe est simple: on partage les frais d'essence et de péage. Et ça tombe bien, car la première motivation qui pousse les français à partager leur ressources et leurs compétences, c'est de réduire leurs dépenses (63% des sondés selon le sondage TNS SOFRES pour le groupe La Poste).

Le site américain Airbnb, désormais mondialement connu, permet aux particuliers de louer leur logement lorsqu'il s'absente de chez eux. Cela permet pour les uns de se générer des compléments de revenus en louant leur logement lorsqu'il est vide, et pour les autres de diminuer leur budget logement lors d'un voyage. Le groupe Airbnb serait valorisé à plus de 10 milliards de dollars, une valorisation supérieur à celle du groupe Hyatt (8.4 milliards de dollars).
Crée en 2008, le site compte 11 millions de nuits réservées dans 34 000 villes du monde. 

Les sites E-bay et Le Bon Coin permettent aux particuliers de vendre leurs objets d'occasion. La vente d'objets d'occasion a été l'une des première forme de consommation collaborative grand public sur la toile. Le partage de musique et de vidéos étaient aussi des précurseurs de ce nouveau mode de consommation, qui s'appuie sur les nouvelles technologies.

L'économie de partage s'étend désormais aux services à domicile

Aujourd'hui, l'économie collaborative gagne de nouveaux secteurs. En France, le site Needelp.com lance une plateforme d'appels d'offres entre particuliers spécialisée dans les services à domicile: ménage, repassage, bricolage, aide au déménagement, babysitting, livraison, cours & formation, photographe pour un mariage, cuisinier à domicile.
Needelp.com met en relation des "posteurs" à la recherche d'un coup de main et des "jobbers" prêts à les aider. Les fondateurs souhaitent ainsi remplacer et améliorer les petites annonces de boulangerie. "Les annonces de boulangerie ont traversé les âges et ont démontré qu'il existe un réel besoin de coup de main entre voisins. Aujourd'hui avec les nouvelles technologies,  ce sytème-D est largement améliorable", estime Guillaume de Kergariou, un des fondateurs. Les annonces sont géo-localisées ce qui permet de mettre en relation des "posteurs" avec des "jobbers" du même quartier. Les utilisateurs sont tous évalués une fois la mission réalisée, ce qui permet de créer un climat de confiance entre utilisateurs. 
Needelp.com permet aux uns de se générer des compléments de revenus en aidant leurs voisins, et aux autres de se faire aider à moindre coût et en toute confiance dans leurs tâches du quotidien.
Le site propose déjà aux intéressés de s'inscrire sur la page d'attente (Needelp.com). La première version du site sera disponible dans les prochaines semaines.

Alors l'économie collaborative, c'est quoi?

L'économie collaborative existe sous de nombreuses formes: prêt, don, échange, coup de mains etc. Alors comment définir cette nouvelle économie ?
Rachel Botsman a été parmi les premières à anticiper l'émergence de cette économie. Elle estime que les nouvelles technologies permettent de transformer nos modes de vie, de travail et de consommation. Elle est l'auteur de "Ce qui m'appartient vous appartient: comment la consommation collaborative change notre façon de vivre" (2010). Selon R. Botsman, "la devise de l'économie collaborative, c'est avant tout la confiance".

Si l'économie collaborative repose sur les valeurs de partage et de confiance, elle fait émerger des grands groupes capitalistiques valorisés plusieurs milliards. L'économie collaborative est un modèle hybride, entre consommation de masse et dépassement du capitalisme. 

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